• Champions de la parade nuptiale, les paradisiers, ou oiseaux de paradis, arborent de fabuleux plumages et adoptent d'étonnantes positions pour séduire leurs femelles. Mais on ignore tout des origines de ces oiseaux des bois de Nouvelle-Guinée, dont la dernière espèce connue, découverte en 1939, possède la plus longue queue du règne aviaire.

    Apparentés aux corbeaux, les oiseaux de paradis, rassemblés classiquement dans la famille des paradiséidés, font partie de l'ordre très vaste des passériformes. Ils ont été aussi rapprochés des oiseaux à berceaux ou jardiniers (ptilonorhynchidés) qui, comme eux, vivent surtout en Nouvelle-Guinée et dans les régions limitrophes. Mais les études de fossiles n'ont pas encore permis de retrouver quand leurs ancêtres se sont séparés.

    Cependant, on sait que, au cours de leur évolution, les paradisiers se sont subdivisés en une quarantaine d'espèces de taille, de forme et de plumage extrêmement différents, alors que les quelque vingt espèces d'oiseaux à berceaux ont conservé la morphologie assez constante d'une grive plus ou moins colorée. Chez les uns et chez les autres, il est généralement de règle que les femelles soient seules à construire le nid et à élever les poussins. Mais les oiseaux à berceaux se distinguent par l'habitude qu'a le mâle de construire et de décorer son lieu de parade, certaines espèces allant jusqu'à édifier un véritable théâtre semi-circulaire de brindilles dont le dôme monte à plus de un mètre de haut ! Tandis que les paradisiers ont un autre comportement reproductif qui consiste en des parades nuptiales extraordinairement variées et spectaculaires.

    Lorsque l'expédition de Magellan débarqua dans l'île de Batjan, aux Moluques, le raja local offrit pour Charles Quint, commanditaire de cette première campagne européenne, un esclave, des clous de girofle et deux dépouilles magnifiques d'« oiseaux de Dieu », considérés comme des talismans de survie. L'empereur en fit à son tour présent à l'évêque de Valladolid, qui fut émerveillé. La nouvelle fit sensation dans toutes les cours d'Europe. Quelques années plus tard, des marchands portugais rapportèrent des spécimens de grand paradisier, originaires des îles d'Aru. Les chasseurs indigènes ayant l'habitude de sectionner les pattes de cet oiseau, on le baptisa abusivement « paradisier apode ». De là naquit le mythe de l'oiseau de paradis qui vole à très haute altitude sans jamais se poser, la femelle pondant et incubant ses œufs sur le dos du mâle.

    Au cours de ces explorations, au XIXe siècle, le Français Lesson fut le premier scientifique à observer des paradisiers vivants.

    Paradisiers "Oiseaux de Paradis"

     Source : http://www.larousse.fr/encyclopedie/vie-sauvage/paradisier/184831

      Paradisiers "Oiseaux de Paradis"

    Paradisiers "Oiseaux de Paradis"Paradisiers "Oiseaux de Paradis"

    Les Oiseaux de ParadisLes Oiseaux de Paradis

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