• LES CRÂNES HURLEURS
    Ces fortes têtes qui, même une fois mort, refusent de se taire

    Les Crâne hurleurs

              Pour beaucoup de peuples primitifs le crâne était l'objet d'une terreur superstitieuse. Ils y voyaient le siège de l'âme. Les chasseurs de tête conservaient le crâne de leurs ennemis comme de précieux trophées. Les guerriers scandinaves buvaient dans des crânes, car ils pensaient qu'ainsi ils héritaient des vertus martiales de leurs adversaires.

            Bettiscombe Manor, situé dans le village du même nom (dans le Dorset, en Les Crâne hurleursAngleterre), abriterait, selon la légende, un terrible crâne hurleur.

    Plusieurs versions de cette histoire existent à travers le pays, mais toutes s'accordent sur la trame principale. Tout aurait ainsi commencé en 1685, avec la rébellion de James Scot Ier, duc de Monmouth, contre le roi d'Angleterre Jacques Ier, son oncle, et ce, afin d'obtenir le trône.  Les rebelles, venus des Pays-Bas, débarquèrent dans le Dorset et furent vite rejoints par des habitants de la région, dont Azariah Pinney de Broadwindsor, fils d'un riche propriétaire terrien local. Malheureusement pour Azariah, la guerre tourna au désavantage du duc de Monmouth et il fut alors jugé pour trahison et banni en Inde.

                Il finit cependant par y faire fortune et décida, après quelques années d'enrichissement, qu'il était temps de rentrer (son passé troublé ayant entre-temps été oublié dans le Comté). Il revint accompagné par l'un de ses esclaves.  Les versions diffèrent ici sur l'origine de celui-ci : selon certaines, ce dernier aurait été Indien alors que selon d'autres, il aurait été Africain.

    Ne supportant pas sa terrible condition d'esclave, le malheureux, tomba rapidement malade.  couché sur son lit de mort et sentant sa dernière heure approcher, il supplia son maître de lui accorder une dernière faveur : que son corps puisse être enterré dans son pays natal.  Selon certaines versions, il aurait même été jusqu'à professer des menaces de malédiction si cela n'était pas accompli. Ne voulant pas troubler les derniers moments du moribond, Azariah accepta cette dernière volonté et aussitôt après l'esclave rendit l'âme. Malheureusement pour lui, le gentilhomme anglais ne tint pas compte de sa promesse et se contenta de faire enterrer le corps dans le cimetière de l'église locale, non loin du manoir.

               Dès que le corps fut en terre, les habitants du village commencèrent à Les Crâne hurleursentendre d'étranges bruits durant la nuit, parfois de furieux grognements et d'autres fois de terribles lamentations, résonnant à travers toute la campagne.

    Un crâne vengeur ? ...Personne ne put jamais déterminer leur provenance, mais à mesure que le voisinage devint de plus en plus nerveux et terrifié, l'histoire de la promesse brisée refit surface et Azariah fut alors obligé de faire déterrer le corps de son esclave.  Pour des raisons inconnues, il décida de seulement renvoyer le corps et de garder la tête à Bettiscombe Manor.

               Les Crâne hurleursLes années passèrent et les propriétaires se succédèrent les uns après les autres, mais personne ne put jamais se débarrasser du crâne. Quiconque tentait, l'opération se risquait non seulement à devenir le témoin impuissant de phénomènes étranges, mais également à devoir supporter d'affreux cris jusqu'à ce que le crâne fut remis en lieu sûr dans le manoir.

    Néanmoins, en 1963, le propriétaire du Manoir de Bettiscombe, un archéologue, décida de passer outre  cette superstition et fit analyser le crâne par des scientifiques, notamment par un spécialiste des pathologies.

     Il apparut que le crâne en question était vieux de trois ou quatre mille ans et qu'il correspondait plutôt à celui d'une jeune femme.

    Les crânes durant cette époque étaient souvent utilisés lors de cérémonies religieuses, ayant le pouvoir supposer de s'attirer les grâces des esprits des lieux et l'existence près du manoir d'un site archéologique daté de l'âge du Bronze ne fit que renforcer les suppositions des chercheurs.

    Notons qu'en 1874, le juge J.S. Udal en visite au manoir rapportait qu'un crâne y était gardé depuis des générations et que la légende locale voulait que la personne qui la retire de la maison meure dans l'année...

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